(new book) Series, The World, Crisis, Women – Gérard Wajcman

rentree-verdier_aout_sept_2018.jpg(publishers press release):
Gérard Wajcman
SERIES, THE WORLD, CRISIS, WOMEN

essay

ISBN: 978-2-86432-993-0
128 pages, 14€
In bookstores on September 20th

The series is not just a popular television genre (more than 450 series aired on American channels last year) that is critically important; it is not simply an object of mass consumption bordering upon addiction, calling for economic, sociological or public health interest; the series is first and foremost a form. This is new a aesthetics, and we know that inventions of forms are rare. Suddenly, to describe it, one must embark on a comparative anatomy and confront it with other forms, in the cinema, obviously, but also with older forms, fundamental in our civilization, myth, novel, board.

To be new as a form, the notion of series has of course existed for a long time, in various fields, and the question of the series has also been raised for a long time, in the literature, with the soap opera, for example, or in the art. In modern times, with Monet’s Water-lilies, Walter Benjamin’s technical reproducibility or the collection, it never ceases to arise.

But the form-series is not only an aesthetic problem, and this form is not only new, it is actual, very actual, profoundly actual. That is to say, something seems to tie the series intimately to our time, and perhaps in the other direction, the era to the series. The series obviously talks about the world, but it does not just talk about it. The essay proposes that the serial form could be the language of the world as it is, that is, in crisis. The series would be a form of crisis. This could suggest that the series would be structured as the world in crisis, or that the world itself would be structured as a series.
Hence the question that animates the subject: what is the series-the form?
The symptom series of the world as it goes, or how it does not go. A form that witnesses the discomfort of civilization.
That it leads straight to the point of why women occupy today the front of the scene of the series, one will say why.

The author:
Gérard Wajcman is a writer and psychoanalyst, he teaches at the University.


Rentrée littéraire | AOÛT-SEPTEMBRE 2018
Programme complet en pièce jointe

Gérard Wajcman
LES SÉRIES, LE MONDE, LA CRISE, LES FEMMES
Essai

En librairie le 20 septembre

ISBN : 978-2-86432-993-0
128 pages, 14 €

Le livre

La série n’est pas simplement un genre télévisé en vogue (plus de 450 séries diffusées l’an dernier sur les chaînes américaines) relevant de la critique ; ce n’est pas simplement non plus un objet de grande consommation frôlant l’addiction, appelant un intérêt économique, sociologique ou de santé publique ; la série est d’abord une forme. C’est du neuf esthétique, et on sait que les inventions de formes sont rares. Du coup, pour la décrire, il faut se lancer dans une anatomie comparative et la confronter à d’autres formes, au cinéma, évidemment, mais aussi à des formes plus anciennes, fondamentales dans notre civilisation, au mythe, au roman, aussi au tableau.
Pour être nouvelle comme forme, la notion de série existe bien sûr depuis longtemps, dans divers domaines, et la question de la série se pose aussi depuis longtemps, dans la littérature, avec le feuilleton par exemple, ou dans l’art. Aux temps modernes, avec les Nymphéas de Monet, la reproductibilité technique selon Walter Benjamin ou la collection, elle ne cesse de se poser.

Mais la forme-série n’est pas qu’un problème esthétique, et cette forme n’est pas seulement nouvelle, elle est actuelle, très actuelle, profondément actuelle. C’est-à-dire que quelque chose semble attacher intimement la série à notre époque, et peut-être dans l’autre sens, l’époque à la série. Les séries évidemment parlent du monde, mais elles ne font pas qu’en parler. L’idée est que la forme-série pourrait être le langage du monde comme il est, c’est-à-dire en crise. La série serait une forme de crise. Ce qui pourrait donner à entendre que la série serait structurée comme le monde en crise, ou que le monde serait lui-même structuré comme une série.
D’où l’interrogation qui anime le propos : de quoi la série est-elle la forme ?
La série symptôme du monde comme il va, ou comme il ne va pas. Une forme témoin du malaise dans la civilisation.
Que cela conduise tout droit au point de savoir pourquoi les femmes occupent aujourd’hui le devant de la scène des séries, on dira pourquoi.

L’auteur

Gérard Wajcman est écrivain et psychanalyste, il enseigne à l’Université.

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Éditions Verdier
Irene Nanni
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